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Appel à manifester le 31 août pour réclamer la fin de l’impunité policière

le 31 août (16h00)

Justice pour Nzoy, appel à manifester le 31 août 2024

Où et quand : 16h - Départ depuis la Gare de Lausanne

Les raisons de la manifestation

Le 30 août 2021, Roger Nzoy Wilhelm, un homme noir de 37 ans résidant à Zurich était tué de trois balles par un agent de police sur un quai de la gare de Morges. Les policiers présents le laissent couché sur le ventre pendant 6 minutes sans prodiguer les premiers soins.
Au printemps 2023, le procureur en charge de l’affaire annonce qu’il ne poursuivra pas les autres agents présents, pour omission de prêter secours. Puis, à l’automne 2023, il prévient finalement l’avocat de la famille de Nzoy que sans nouveaux éléments au dossier d’ici au 10 novembre 2023 il classera l’affaire - ce qui retirerait à la famille de Nzoy le droit à un procès et à une enquête sérieuse.

La façon dont le cas de Nzoy est traité nous montre, une fois de plus, comment le Ministère Public et l’Etat de Vaud assurent au corps policer une impunité totale. Vaud est le canton qui compte le plus de cas de meurtres policiers et, à chaque fois, les victimes sont des personnes d’origine afro-descendante. Au niveau tant national qu’international, les agissements du Ministère Public dans les affaires de décès de Mike Ben Peter, d’Hervé Mandundu et de Lamin Fatty inquiètent. Les autorités suisses sont fréquemment pointées du doigt par les organes internationaux de contrôle en matière de droits humains et de prévention contre la torture, notamment pour leur manque d’efficacité et d’impartialité dans les enquêtes concernant les violences policières. Cette année, la Suisse a été condamnée pour la première fois pour profilage racial par la Cour européenne des droits de l’homme, mais l’Etat préfère s’enfermer dans le déni.

En théorie, s’il est soupçonné que la violence recouvre un caractère raciste, les enquêteurs ont l’obligation d’étendre l’enquête à “cette circonstance aggravante spécifique”. Or, l’Etat de Vaud refuse d’admettre le racisme systémique et systématique de ses institutions - du pouvoir exécutif au pouvoir judiciaire - et refuse de traiter les violences policières comme une conséquence de ce racisme. La police tue, le Ministère Public acquitte et dédommage les agents et l’Etat de Vaud laisse faire en invoquant les notions d’État de droit et de séparation des pouvoirs. Un État dans lequel les agents ne respectent pas les règles impératives qui s’imposent au reste de la population n’est pas un État de droit.

C’est pourquoi nous revendiquons une enquête indépendante et délocalisée hors du canton de Vaud afin d’éviter une proximité problématique entre la police et le Ministère public vaudois.

Après des manifs à Morges et Zurich, des soirées de soutien aux quatre coins de la Suisse, retrouvons-nous le samedi 31 août à Lausanne pour crier notre colère, trois ans après les faits.

Ce système a maintenu jusqu’à aujourd’hui l’impunité totale de la police. Nous nous mobilisons pour que cela cesse, pour qu’il s’effondre et pour que justice soit faite.

Plus d’infos par ici

Justice pour Nzoy, appel à manifester le 31 août 2024

Où et quand : 16h - Départ depuis la Gare de Lausanne

Les raisons de la manifestation

Le 30 août 2021, Roger Nzoy Wilhelm, un homme noir de 37 ans résidant à Zurich était tué de trois balles par un agent de police sur un quai de la gare de Morges. Les policiers présents le laissent couché sur le ventre pendant 6 minutes sans prodiguer les premiers soins.
Au printemps 2023, le procureur en charge de l’affaire annonce qu’il ne poursuivra pas les autres agents présents, pour omission de prêter secours. Puis, à l’automne 2023, il prévient finalement l’avocat de la famille de Nzoy que sans nouveaux éléments au dossier d’ici au 10 novembre 2023 il classera l’affaire - ce qui retirerait à la famille de Nzoy le droit à un procès et à une enquête sérieuse.

La façon dont le cas de Nzoy est traité nous montre, une fois de plus, comment le Ministère Public et l’Etat de Vaud assurent au corps policer une impunité totale. Vaud est le canton qui compte le plus de cas de meurtres policiers et, à chaque fois, les victimes sont des personnes d’origine afro-descendante. Au niveau tant national qu’international, les agissements du Ministère Public dans les affaires de décès de Mike Ben Peter, d’Hervé Mandundu et de Lamin Fatty inquiètent. Les autorités suisses sont fréquemment pointées du doigt par les organes internationaux de contrôle en matière de droits humains et de prévention contre la torture, notamment pour leur manque d’efficacité et d’impartialité dans les enquêtes concernant les violences policières. Cette année, la Suisse a été condamnée pour la première fois pour profilage racial par la Cour européenne des droits de l’homme, mais l’Etat préfère s’enfermer dans le déni.

En théorie, s’il est soupçonné que la violence recouvre un caractère raciste, les enquêteurs ont l’obligation d’étendre l’enquête à “cette circonstance aggravante spécifique”. Or, l’Etat de Vaud refuse d’admettre le racisme systémique et systématique de ses institutions - du pouvoir exécutif au pouvoir judiciaire - et refuse de traiter les violences policières comme une conséquence de ce racisme. La police tue, le Ministère Public acquitte et dédommage les agents et l’Etat de Vaud laisse faire en invoquant les notions d’État de droit et de séparation des pouvoirs. Un État dans lequel les agents ne respectent pas les règles impératives qui s’imposent au reste de la population n’est pas un État de droit.

C’est pourquoi nous revendiquons une enquête indépendante et délocalisée hors du canton de Vaud afin d’éviter une proximité problématique entre la police et le Ministère public vaudois.

Après des manifs à Morges et Zurich, des soirées de soutien aux quatre coins de la Suisse, retrouvons-nous le samedi 31 août à Lausanne pour crier notre colère, trois ans après les faits.

Ce système a maintenu jusqu’à aujourd’hui l’impunité totale de la police. Nous nous mobilisons pour que cela cesse, pour qu’il s’effondre et pour que justice soit faite.

du samedi 31 août, 16h00 au , 0h0

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