À nous de jouer !

DE

Une soirée virtuelle à la maison !

Publié par
EPIC-Magazine

Par Clément Bourdin, publié le 21 avril 2020
Voir l’article source sur EPIC

Ce mercredi 22 avril, la Tragédie organise une soirée… chez toi ! Confinement oblige, les artistes prévus se produiront à distance, tandis que tu pourras assister à tous les concerts et autres performances devant ton écran. Céline Zinguinian, membre du comité de l’association La Tragédie et responsable de la communication, nous parle de cette soirée virtuelle qui s’annonce particulière…

Avant toute chose, est-ce que tu pourrais nous présenter l’association en quelques mots ?

La Tragédie est une association dont le but principal est d’œuvrer pour que le bâtiment de la Comédie devienne un lieu culturel et social, qui accueillerait tout type de projets. Fondée en mai 2019, elle est issue d’une collaboration entre des associations du milieu estudiantin, l’Université de Genève et les HES-SO. L’association a tenu le bar de la Comédie pour sa dernière saison.

Comment vous-est venue l’idée d’organiser une telle soirée à distance ?

Normalement, nous avions prévu de faire une soirée mi-mars dans le bâtiment de la Comédie. Il était prévu d’occuper différents espaces comme le foyer, les escaliers et le studio Stratz. Malheureusement, tout est tombé à l’eau avec le coronavirus. Nous avons toujours l’espoir de faire cette soirée après le déconfinement, mais en attendant, nous voulions proposer un moment fidèle à l’esprit de notre association et au lieu, que nous voulons contribuer à créer, à savoir un événement expérimental, ouvert à une diversité de contenus dans le but de décloisonner, faire découvrir, tisser des liens, mettre en réseau… Nous nous sommes dit qu’il y avait actuellement beaucoup d’actions qui s’organisaient à distance et nous avons alors voulu centraliser tous ces types de projets en une seule et même soirée. En ces temps de semi-confinement, nous avons voulu recréer un espace dans lequel les gens se sentent en groupe, un espace qui donne l’impression d’un grand rassemblement.

Les artistes prévus initialement ont dû changer leurs plans je suppose.

En réalité, la programmation a complètement changé. Ce n’est plus la même soirée. Nous avons lancé un appel à (nouveaux) projets. Certains artistes ont à nouveau répondu présent, et d’autres se sont ajoutés au programme. Il est évident qu’il n’était pas possible pour de nombreux artistes de reproduire en format virtuel ce qu’ils avaient l’habitude de faire en live : chacun d’entre eux a dû repenser sa performance ou son projet. Il y aura toutefois quelques groupes qui se produiront en live dans leur local (en respectant les distances de sécurité bien sûr !).

Plusieurs artistes ont réussi à modifier leur création initiale pour qu’elle puisse se faire à distance. Par exemple, les participant·e·s de la Comédie musicale ont décidé, puisqu’il n’était pas possible de se retrouver en live, de s’enregistrer et de faire un montage à diffuser lors de la soirée.

Le programme a l’air bien riche : qu’est-ce qu’il y aura au menu ?

Je dirais de notre programmation qu’elle se veut inventive, diversifiée, à l’image du lieu que nous aimerions contribuer à créer dans le bâtiment du 6 Boulevard des Philosophes. Les artistes et partenaires ont su se renouveler en cette période compliquée et nous leur avons proposé les solutions techniques adéquates. Nous avons de la musique, des performances, des conférences, des jeux et des concours.

Nous avons par exemple des projets qui ont été pensés pour la communication virtuelle, comme celui du « Sismographe », qui propose une cartographie émotionnelle participative de Genève sur laquelle chaque personne peut ajouter ses souvenirs et anecdotes. Nous aurons également l’artiste Emma Terno qui présentera sa performance durant laquelle le public pourra interagir avec elle en lui demandant d’effectuer certaines actions en live.

Côté logistique, comment vous y êtes-vous pris pour avoir toutes ces performances à distance au long d’une même soirée ?

La soirée aura lieu sur la plateforme Discord. Le gros avantage avec cette plateforme, c’est qu’on a vraiment l’impression d’être dans la même pièce que les gens. Sur Discord, tu peux avoir plusieurs « salons », soit textuels, soit vocaux, qui représentent plusieurs pièces/salles d’un même espace. Ainsi, plusieurs espaces du bâtiment de la Comédie seront représentés et pourront accueillir les projets. Dans les petits salons, il sera possible pour les participant·e·s de discuter, tandis que dans les plus grands ainsi que dans ceux où il y a des performances, il sera uniquement permis d’envoyer des messages. Enfin, en fonction des artistes, il y aura dans les salons des redirections vers Facebook live, Instagram live, les chaines YouTube ou Zoom.

En plus de tout ça, on a prévu une team de modérateur·trice·s vituel·le·s. Même dans cette situation, il faut avoir des gens pour recadrer et distribuer la parole mais aussi pour rediriger les gens s’ils sont perdus.

Comment avez-vous vécu l’annulation de votre soirée à cause de l’épidémie ?

C’est une soirée difficile à annuler pour nous, car cela devait être le premier « gros » événement au sein du bâtiment de la Comédie. Mais cela crée des nouvelles opportunités, comme cette solution de soirée virtuelle pour entretenir la vie de l’association et illustrer ce que nous souhaitons construire au sein de l’ancien bâtiment de la Comédie.

Le virus nous force à revoir notre calendrier, car cela retarde tous les plans. Les travaux pour le déménagement de la Comédie aux Eaux-Vives ont été retardés, et les négociations au sein des groupes de travail sont actuellement gelées. On reste dans l’attente.

Lorsque le confinement sera derrière nous, que comptez-vous faire avec la Tragédie ?

Nous avons encore des projets prévus cet été, nos activités ne sont pas totalement suspendues, mais leur tenue dépendra des mesures sanitaires. Confinement ou pas, le but de la Tragédie reste toujours le même : nous voulons créer des espaces qui encouragent les gens à venir proposer leurs projets afin de permettre des nouvelles collaborations et synergies. Dans la pratique, le bâtiment actuel de la Comédie, grâce à son infrastructure, offre une multitude de possibilités en la matière, et c’est pour cela qu’on cherche à pouvoir en disposer.

***

Pour découvrir la programmation et rejoindre l’événement sur Discord, clique ici.

Par Clément Bourdin, publié le 21 avril 2020
Voir l’article source sur EPIC

Ce mercredi 22 avril, la Tragédie organise une soirée… chez toi ! Confinement oblige, les artistes prévus se produiront à distance, tandis que tu pourras assister à tous les concerts et autres performances devant ton écran. Céline Zinguinian, membre du comité de l’association La Tragédie et responsable de la communication, nous parle de cette soirée virtuelle qui s’annonce particulière…

Avant toute chose, est-ce que tu pourrais nous présenter l’association en quelques mots ?

La Tragédie est une association dont le but principal est d’œuvrer pour que le bâtiment de la Comédie devienne un lieu culturel et social, qui accueillerait tout type de projets. Fondée en mai 2019, elle est issue d’une collaboration entre des associations du milieu estudiantin, l’Université de Genève et les HES-SO. L’association a tenu le bar de la Comédie pour sa dernière saison.

Comment vous-est venue l’idée d’organiser une telle soirée à distance ?

Normalement, nous avions prévu de faire une soirée mi-mars dans le bâtiment de la Comédie. Il était prévu d’occuper différents espaces comme le foyer, les escaliers et le studio Stratz. Malheureusement, tout est tombé à l’eau avec le coronavirus. Nous avons toujours l’espoir de faire cette soirée après le déconfinement, mais en attendant, nous voulions proposer un moment fidèle à l’esprit de notre association et au lieu, que nous voulons contribuer à créer, à savoir un événement expérimental, ouvert à une diversité de contenus dans le but de décloisonner, faire découvrir, tisser des liens, mettre en réseau… Nous nous sommes dit qu’il y avait actuellement beaucoup d’actions qui s’organisaient à distance et nous avons alors voulu centraliser tous ces types de projets en une seule et même soirée. En ces temps de semi-confinement, nous avons voulu recréer un espace dans lequel les gens se sentent en groupe, un espace qui donne l’impression d’un grand rassemblement.

Les artistes prévus initialement ont dû changer leurs plans je suppose.

En réalité, la programmation a complètement changé. Ce n’est plus la même soirée. Nous avons lancé un appel à (nouveaux) projets. Certains artistes ont à nouveau répondu présent, et d’autres se sont ajoutés au programme. Il est évident qu’il n’était pas possible pour de nombreux artistes de reproduire en format virtuel ce qu’ils avaient l’habitude de faire en live : chacun d’entre eux a dû repenser sa performance ou son projet. Il y aura toutefois quelques groupes qui se produiront en live dans leur local (en respectant les distances de sécurité bien sûr !).

Plusieurs artistes ont réussi à modifier leur création initiale pour qu’elle puisse se faire à distance. Par exemple, les participant·e·s de la Comédie musicale ont décidé, puisqu’il n’était pas possible de se retrouver en live, de s’enregistrer et de faire un montage à diffuser lors de la soirée.

Le programme a l’air bien riche : qu’est-ce qu’il y aura au menu ?

Je dirais de notre programmation qu’elle se veut inventive, diversifiée, à l’image du lieu que nous aimerions contribuer à créer dans le bâtiment du 6 Boulevard des Philosophes. Les artistes et partenaires ont su se renouveler en cette période compliquée et nous leur avons proposé les solutions techniques adéquates. Nous avons de la musique, des performances, des conférences, des jeux et des concours.

Nous avons par exemple des projets qui ont été pensés pour la communication virtuelle, comme celui du « Sismographe », qui propose une cartographie émotionnelle participative de Genève sur laquelle chaque personne peut ajouter ses souvenirs et anecdotes. Nous aurons également l’artiste Emma Terno qui présentera sa performance durant laquelle le public pourra interagir avec elle en lui demandant d’effectuer certaines actions en live.

Côté logistique, comment vous y êtes-vous pris pour avoir toutes ces performances à distance au long d’une même soirée ?

La soirée aura lieu sur la plateforme Discord. Le gros avantage avec cette plateforme, c’est qu’on a vraiment l’impression d’être dans la même pièce que les gens. Sur Discord, tu peux avoir plusieurs « salons », soit textuels, soit vocaux, qui représentent plusieurs pièces/salles d’un même espace. Ainsi, plusieurs espaces du bâtiment de la Comédie seront représentés et pourront accueillir les projets. Dans les petits salons, il sera possible pour les participant·e·s de discuter, tandis que dans les plus grands ainsi que dans ceux où il y a des performances, il sera uniquement permis d’envoyer des messages. Enfin, en fonction des artistes, il y aura dans les salons des redirections vers Facebook live, Instagram live, les chaines YouTube ou Zoom.

En plus de tout ça, on a prévu une team de modérateur·trice·s vituel·le·s. Même dans cette situation, il faut avoir des gens pour recadrer et distribuer la parole mais aussi pour rediriger les gens s’ils sont perdus.

Comment avez-vous vécu l’annulation de votre soirée à cause de l’épidémie ?

C’est une soirée difficile à annuler pour nous, car cela devait être le premier « gros » événement au sein du bâtiment de la Comédie. Mais cela crée des nouvelles opportunités, comme cette solution de soirée virtuelle pour entretenir la vie de l’association et illustrer ce que nous souhaitons construire au sein de l’ancien bâtiment de la Comédie.

Le virus nous force à revoir notre calendrier, car cela retarde tous les plans. Les travaux pour le déménagement de la Comédie aux Eaux-Vives ont été retardés, et les négociations au sein des groupes de travail sont actuellement gelées. On reste dans l’attente.

Lorsque le confinement sera derrière nous, que comptez-vous faire avec la Tragédie ?

Nous avons encore des projets prévus cet été, nos activités ne sont pas totalement suspendues, mais leur tenue dépendra des mesures sanitaires. Confinement ou pas, le but de la Tragédie reste toujours le même : nous voulons créer des espaces qui encouragent les gens à venir proposer leurs projets afin de permettre des nouvelles collaborations et synergies. Dans la pratique, le bâtiment actuel de la Comédie, grâce à son infrastructure, offre une multitude de possibilités en la matière, et c’est pour cela qu’on cherche à pouvoir en disposer.

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Pour découvrir la programmation et rejoindre l’événement sur Discord, clique ici.

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